12° Yosemite Park







Yosemite Park




Une haute plaine interminable avec beaucoup de vaches dans les champs nous conduit...




vers ce que les Indiens appelaient les Grandes Prairies.





Il existait dans la seule Californie une quarantaine de tribus indiennes aux noms différents. Mais toutes avaient le même rapport à la nature, aimaient les grandes prairies pour leurs points d'eau et l'abondance du gibier, et pensaient que plus ces prairies étaient belles, plus les esprits de leurs ancêtres aimaient à y résider.



Et c'est vrai que c'est beau, non?




Nous voilà au pied du parcours.



Et nous attaquons la montagne. Nous sommes prévenus: il y aura encore 1200 virages dans la journée. Pas grave, on s'est entraîné hier dans Death Valley.


La route prend rapidement de la hauteur.
Agrandissez la photo: vous la voyez escalader le versant de la montagne jusqu'au col au fond, où nous attend -et on le voit nettement-  un éboulis fraîchement éboulé, surveillé par un hélicoptère.


Voilà  l'éboulement.
La route est bloquée. Les plus froussards font demi-tour.
Un hélicoptère, visible sur la photo est venu voir ce qui se passait.
Les balises rouges et blanches au bord de la route indiquent que le lieu est fortement enneigé en hiver..




Œil de faucon inspecte.




On peut passer sous cet éboulis. At your own risk..




Ce que nous faisons à toute vitesse sous le regard attentif de l'hélicoptère.




La récompense ne tarde pas....




La route monte toujours, "en escalier". Sur chaque plateau, un lac.




A force de monter, nous voilà au sommet du premier col de la journée.
Hier, nous étions au-dessous du niveau de la mer, aujourd'hui, nous allons grimper trois cols comme celui-ci, à trois mille mètres, et redescendre à zéro entre chacun.

C'est là que commencent mes ennuis avec "le système américain", dont je ne me faisais pas une grande idée, mais qui, dans ce genre de circonstance, m'atteint personnellement.

L'entrée du Parc Yosemite est payante, comme celle de tous les parcs naturels américains. Il y a tarif réduit pour les plus de 60 ans. J'ai largement l'âge requis, mais il faut être américain pour en bénéficier. Les années européennes ne comptent pas. 

Avis aux guichetiers de la Tour Eiffel et des monuments français: quand vous verrez arriver un Américain, faites le payer double.
Pourtant, je ne devine pas encore ce que le système "nationaliste" américain me réserve: au cours du voyage, il va m'arriver bien pire...



Elevation 9945 pieds = environ 3000 mètres...

Ces étranges montagnes lisses résultent du rabotage de la roche par d’anciens glaciers.  Il fallait quand même que ce soient de gros glaciers, pour polir des reliefs d'une telle taille. D'ailleurs, ces montagnes nues et arrondies n'existent qu'ici en telle quantité, ce qui divise les géologues.






Par contre, les touristes sont très casse-cou et adorent grimper sur les montagnes lisses. C'est rigolo: un faux pas et vous roulez en bas avec tous les os cassés.
Agrandissez cette photo et regardez au milieu...




Morgan veut faire des effets photographiques, et déballe le pied de sa caméra.
On attend toujours l’œuvre promise...



Cela fait aussi plusieurs  jours, depuis notre entrée dans l'Arizona, qu'on nous promet des ours.
Je vous avais parlé plus haut des poubelles blindées avec trappe à déclic pour les empêcher d'y fouiller: ils s'étouffent avec les sacs plastiques.
J'ai retrouvé la photo.
Le couvercle est si lourd et si haut que seuls de grands adultes parviennent à le manœuvrer. Tant pis pour les femmes et les enfants.



On vous explique aussi que Nounours est capable de casser les carreaux de votre voiture et de la dévaster s'il renifle de la nourriture à l'intérieur.
Même de la nourriture américaine? Ces ours ont bien mauvais goût. 

Interdit de camper et de passer la nuit dans sa voiture...

Garez vos chiens aussi: les ours adorent les petits chiens en entrée.

En attendant, nous n'avons toujours pas vu d'ours et nous n'en verrons pas. 
Toujours des promesses...




Les morpions attaquent...




Ceux-là se demandent jusqu'où ils peuvent s'approcher avant que la glissade ne soit inexorable...
Nous avons attendu un peu avec nos appareils photo braqués, mais comme ça ne venait pas, nous avons abandonné.


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Encore une nouvelle grande prairie traversée entre deux lacs




Et de nouveau une grande falaise avec trois couillons accrochés dessus.




Les paysages se multiplient à l'infini.







Il y a toujours une troisième chaîne de montage derrière la deuxième, une quatrième derrière la troisième. Paysages américains gigantesques...




Ici, il pleut des gros cailloux. Il y en a même un qui a emporté un bout de route en passant.





Ce qui n'empêche pas les gogos de s'arrêter dans le passage pour bien voir comme ça fait.





Et une sixième montagne au-delà de la cinquième...




Au-delà d'une certaine altitude, le séquoia succède au sapin.




Une nouvelle zone d'éboulements vite franchie...




...pour admirer sa majesté le Séquoia.




Mise à jour:
Un an après notre passage, un terrible incendie dévore cette forêt remarquable.
27 août 2013: je viens de voir à la télévision le parking de la photo ci-dessus, qui correspond à un belvédère situé sur la colline à gauche. Les grands arbres que l'on voit ici étaient la proie des flammes. 

En fait, pour voir des séquoias géants, il aurait fallu faire un petit millier de kilomètres en plus, (de routes de montagne, bien sûr), donc deux jours, autant d'hôtels, etc...  vers un autre parc "voisin" (à peine 400 km.), le Séquoia National Park. Nous avons du y renoncer.
On ne peut pas aller partout, ce pays est trop grand.
Voici donc une photo de ce que nous n'aurons pas vu...

 ©  gansstour.blogspot.fr


Cela, par contre, nous l'avons vu...



 Quelques lacs merveilleusement bucoliques jalonnent la descente du troisième col.
Descente partielle, parce que nous nous retrouverons sur les hauts plateaux de Sonora, au-dessus de San Francisco.

Agrandissez les photos ci-dessus et ci-dessous: la montagne derrière le lac est enneigée.
Hier, nous visitions le lac salé de la vallée de la mort par 50° à l'ombre. Aujourd'hui, nous avons sorti nos pull-over et la neige est au bord de la route.




Nous sommes le dimanche 14 août.
De grands lacs recueillent les eaux de fonte des neiges qui nous entourent.

Mise à jour:
Voici le Cherry Lake,  qui constitue une partie appréciable de l'alimentation en eau de la région de San-Francisco.  
Le 26 août 2013, un an après cette photo, les forêts qui le bordent sont la proie des flammes...




Là encore, dilemme. Avant de quitter le Yosemite Park, une route à gauche, en impasse sur 120 kilomètres, nous promet le joyau du parc: la grande cascade de Nevada Fall
120 km de gorge étroite et tortueuse, et redescendre par le même chemin...
Une journée de plus. Nous ne l'avons pas. Ce pays est trop grand...


Mais peut-être en renonçant à ce détour avons-nous évité le "hantavirus" de Yosemite  qui a fait plusieurs victimes et dont toute la presse a parlé...

Car c'est précisément des installations touristiques au pied de cette cascade, et la semaine où nous nous y serions trouvés que l'épidémie a commencé.
Nous y aurions été le 15 août, l'alerte a été donnée le 25. Juste le temps d'incubation.

Voici donc la carte postale que ne n'aurons pas vue...

© california-journey.com


Arrivés sur le plateau près de Sonora.



Devant une bonne bière pour nous remettre de nos émotions...






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