11° Death Valley - La Vallée de la Mort.







 

Death  Valley





La vallée de la Mort est le parc national le plus étendu des USA, si on excepte l'Alaska. C'est aussi l'un des plus anciens.
Pour tout savoir sur cet endroit, le mieux est de consulter un site encyclopédique.



Le parc représente en surface environ dix départements français.
A cheval sur la Californie et le Nevada, il contient à 130 km de distance le point le plus bas des États Unis (- 85 mètres) et un de ses plus hauts sommets. (4400m).

On y a également mesuré le record mondial de chaleur enregistré par le WMO (World Meteorological Office) en 1913 avec 56,7° C.

Et justement à Furnace Creek, qui sera notre prochain arrêt...



Questions lignes droites, c'est dans le parc comme dans les autres déserts. Juste la route est plus étroite et soumise à des phénomènes météorologiques soudains et brutaux.  (Vents de sable, orages)...
Ici, nous traversons les restes d'un petit vent de sable.  Mais tout est très surveillé et immédiatement réparé. Les parcs nationaux possèdent de gros moyens d'entretien des routes, nous l'expérimenterons plus tard, ici et dans Yosemite Park.






Mais avec 48° C à l'extérieur, on ne peut pas, sous peine de bronchite, régler la clim de la voiture trop bas, (d'ailleurs, elle ne peut pas non plus sous peine d'explosion!  Il y a des limites à tout... ), et il faut se cramponner au volant pour ne pas s'endormir. En plus, on ne capte presque plus de radios, it is not a rock and roll place...
Faut-il préciser que le téléphone portable, lui non plus, n'arrive pas jusque là? 



Zabriskie Point n'est pas seulement un film d'Antonioni. C'est aussi un endroit qui dispute à Furnace Creek le record de chaleur de la planète.



Ils ont décidé de profiter de la chaleur du lieu pour produire de l'énergie solaire...




Toujours au fond de la vallée, le lac asséché avec son dépôt de sel...





Il y a même un bout de désert de sable, façon Sahara, avec des dunes. Il n'est accessible qu'à pied. 
(Rappel: température extérieure 48° C., donc on regarde de loin...)




Nous voilà au niveau de la mer après avoir franchi de méchantes montagnes. La tache blanche au fond à gauche de la photo est le reste de sel résultant de l'évaporation du lac Manly.
Lequel lac s'est évaporé depuis quelques quinze mille ans, mais on lui a quand même donné un nom.




Le fond du lac et, au pied de la montagne tout là-bas, le "lac salé".




Nous voici à Furnace CreekLe ruisseau de la Fournaise. Nous calculons avec le thermomètre de la voiture, (qui est en degrés Fahrenheit).  Il indique 124° F pendant que nous roulons encore.  Ce qui fait 51° Celsius. Vérification faite et concluante avec d'autres thermomètres accrochés, à l'ombre, au mur du "restaurant".

Lequel restaurant est une sorte de cage à touristes sauvagement climatisée (bonjour la bronchite), où l'on paie 28$ à l'entrée pour manger ensuite tout ce qu'on veut à des buffets. 28$, c'est très cher pour les USA et le standing du lieu, mais reconnaissons qu'il faut tout amener en camion au milieu du désert et y faire vivre le personnel...


De l'autre côté du parking, (un carré de terre où les voitures ne s'ensablent pas), mijote au soleil le petit musée en plein air de Furnace Creek. Je vous promets, juré craché qu'il faisait 51° à l'ombre lorsque j'en ai fait le tour pour prendre ces photos.

En fait, ce n'est pas si terrible que ça, car l'air est très sec, complètement sec. Alors, il suffit de ne pas courir, de ne pas s'agiter pour survivre sans problème. Enfin presque. Parce que ça fait bronzer un peu, tout de même.

Et si on touche un objet métallique, on se brûle...
Et si on n'a pas de bonnes chaussures, le sable vous brûle les pieds.

Pourquoi un musée? Parce qu'il a existé une activité minière dans la vallée au XIX° siècle. On n'y a pas trouvé d'or, très peu d'argent, un peu de cuivre, mais c'est le talc et le bore qui ont fait la fortune du lieu.

Des milliers de gens sont venus y gratter la terre et y creuser des galeries au milieu du XIX° siècle, et eux, n'ont pas fait de vieux os.  On y mourait en trois ans... Cette folie minière a duré jusque dans les années 1920.

Reste ce petit musée de matériel minier.

La plupart de ces objet sont métalliques: si on les touche, on se brûle... Comment faisaient-ils pour les manipuler?


Un joli train routier à vapeur, avec des roues qui permettent de rouler sur le sable. Il permettait de transporter le minerai du lieu d'extraction jusqu'à la seule voie ferrée reliant Death Valley à Las Vegas.



Un très joli moteur à essence, un six cylindres dans les vingt litres de cylindrée qui devait faire tourner une centrale...




La limousine du patron, sans doute...




Quelques chariots de la mine..





Une étrange machine qui sert à faire basculer les petits chariots (on en voit cinq culbutés à l'arrière) pour les vider dans autre chose. Sans doute le train routier montré plus haut...





Une machine à broyer le talc...





 Comme indiqué sur la page Wikipédia, au début, on emmenait le minerai dans des chariots tirés par 20 mules et deux bœufs.  Puis il y eut le fameux train routier...

 © Wiki

Furnace Creek était le terminus de la ligne de chemin de fer. Une locomotive est
 restée là.



178 pieds sous le niveau de la mer...  - 54 mètres...





Comme beaucoup de vieilles locomotives à vapeur américaines, celle-ci fut convertie au pétrole.







Oh les belles roues...




Ce sont des tranches de séquoia, d'une seule pièce, enserrées à chaud dans des cerceaux.




La sortie du musée symbolise clairement le changement d'univers.





Ici, le vent a du souffler...




51° C. ....




Une installation minière. Comme elle est très loin de la route, nous ne nous sommes pas sentis capables d'y aller à pied. Désolé pour les photos...





Encore un plateau désertique d'une centaine de kilomètres à franchir avant la grande descente dans la vallée du lac salé. (avant de remonter de l'autre côté, il y a trois vallées en tout...)  Tout est grand, immense, écrasant.



On se sent petit, petit...





Un désert de sable... Ici, paraît-il, vivent quelques animaux. De petits rats-kangourous, des hyènes, des crotales, des scorpions, des tortues, des iguanes, plein de petits compagnons sympathiques.
Nous n'en avons vu aucun.






Mais on veut bien le croire. c'est écrit sur le dépliant. (Juste avant la page: que faire en cas de panne?)
Ah oui, parce que j'ai oublié de vous dire: si la radio de la voiture ne capte rien, imaginez que les portables pataugent dans le vide sidéral. Zéro signal!
Alors on évite les pannes.... 



Encore un petit bout de Sahara..




Les traces d'un vent de sable.




Et un site noté sur les guides comme "The artist's palette", à cause des couleurs très variées des roches alentour.




La grande descente vers le fond du lac salé. (que nous allons traverser, on voit la suite de la route sur la photo...)




Bon, ben c'était l'avant dernière descente.
Voici la dernière.




Et hop! lac salé.


On s'est arrêtés pour toucher.   C'est salé.



Non ça, ce n'est pas une descente, c'est la remontée de l'autre côté.
Et on va franchir le col tout là-haut.

Trois vallées à zéro mètres d'altitude  et trois cols à trois mille mètres dans la journée. 1200 virages, nous étions prévenus.




Et il y a un type qui habite, là. Dans le rien entre deux déserts...
Et il n'est pas là pour faire du commerce, rien.
Défense d'entrer. Leave me alone!



Toutes ces pierres brillent au soleil. "glittering stones". Elles brillent moins sur la photo.




Dans les montagnes éclatent de brusques et abondants orages, qui provoquent des inondations, des glissements de terrain et des "flash floods". Phénomènes d'oued plutôt dangereux... Brusques montées des eaux en aval.

L'un d'eux a du passer ici il n'y a pas longtemps.
Je l'aurais eu mauvaise de traverser deux déserts dans la journée et de mourir dans une inondation...





La preuve que c'était sérieux, un bull dozer achève juste de dégager la route, et nous allons découvrir au prochain carrefour (60 km environ) que notre route, en sens inverse, était coupée.



Après une longue vallée toute plate où la végétation, et même les vaches font leur réapparition...




Nous arrivons enfin dans un lieu civilisé. Une cinquantaine de maisons autour de deux ou trois églises. ( Une église ne suffit jamais, il en faut toujours plusieurs..)







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