26° Washington 1/2







Washington  1/2


On the road to Washington...



La route vers Washington passe par Baltimore. Nous y viendrons deux fois, puisque c'est de là que décollera l'avion qui nous ramènera, après notre tour à Washington,  à notre base de Los Angeles pour le grand retour. L'aéroport de Washington, c'est pour les riches.
L'aéroport de Baltimore est à l'aéroport de Washington ce que celui de Beauvais est à Roissy-Charles-de-Gaulle.

Le premier soir, à Baltimore, il y avait course de "formule 3" à travers tout le nord de la ville, à grands renforts de vroum-vroum et nous avons infligé une méningite à notre GPS pour contourner les fous furieux et atteindre ce que nous croyons avoir identifié comme le centre ville.

Non sans avoir manqué de nous faire broyer par un train qui circule nuitamment en pleine ville. Explication des autochtones:
"C'est pas un tram, c'est pas un train, c'est un light train"...

Ce dont je me rappelle, c'est que ça surgit au coin d'une rue à grands coups de trompe et que si on se met pas sa voiture sur le côté par n'importe quel moyen, c'est lui qui vous la range.
D’ailleurs c'est écrit dessus: "Take the light train".  D'accord, mais pas dans la figure... 



 
Comme toute la ville était allé voir la "formule 3", tous les restos étaient fermés. Nous avons du nous rabattre sur un MacDO dont nous n'avons même pas profité des sièges: pendant que nous achetions nos rations de survie, ces gougnafiers ont fermé la salle au prétexte d'y passer la serpillière.
Alors manger un MacDO, c'est déjà la dèche, mais debout....



Le lendemain matin, nous avons fait un petit tour dans un supermarché.
Au rayon des percolateurs 15 bars, les prix sont de deux à trois fois inférieurs aux prix européens.
En fait, je ne pense pas qu'ils utilisent beaucoup ces machines... L'"American coffee" est un breuvage clairet et acide obtenu à toute vitesse par gravité sur un filtre en papier.  Dans les restos, enfin les endroits où ils mangent,  ils ont des cafetières capables d'en produire des litres en un instant avec des filtres en papier larges comme des saladiers..
"L'expresso" est un art apparemment méconnu jusque dans les pizzerias, ce qui est tout de même un comble...




Au rayon des aspirateurs, La Guerre des Étoiles a visiblement inspiré les concepteurs. Ils utilisent plutôt cette forme compacte d'aspirateur-balai que nos traîneaux européens.Par contre, tous sont "sans sac".



Quant au supermarché lui-même, c'est plutôt cool. Les passages en caisse sont larges, un employé range vos achats dans vos sacs et cabas, et on ne voit pas de canal d'accès avec portière brise-couilles ni de chenal de sortie sans achat avec barrière à bétail chromée et portique hurleur comme dans les magasins bien de chez nous.


Il y a de la place pour circuler, et le sol n'est pas fait d'un carrelage ridicule qui fait tagada sous les roues des caddies.




On peut entrer et sortir sans se bousculer, et surtout sans être pris pour un voleur, canalisé entre des barrières, scanné dans un portique...



Les caddies n'ont pas de fauteuils cuir ni de poignées en alcantara, mais néanmoins un porte-gobelet qui permet à l'usager de se désaltérer pendant les périodes de soldes où madame s'est trop longuement égarée dans les rayons...


Et le préposé qui ramène les caddies du parking à l'entrée du magasin utilise un petit pousseur télécommandé qui le suit à la trace comme un chien-chien.



Le must de la semaine: un escalier qui permet à votre tas de poils de venir répandre ses puces jusque dans votre lit. Après le traiteur pour chiens vu à Philadelphie, on n'arrête pas le progrès.











Washington


Est-ce par ce que Washington a été dessinée sur une table et créé ex nihilo pour être la capitale de la nouvelle Fédération qu'elle nous est apparue comme la ville la plus belle et la plus harmonieuse de notre voyage? 

Décrété par un amendement à la Constitution de 1790, le projet est confié à l'architecte français Pierre Charles Lenfant.  L'une des idées de base était que la capitale n'appartiendrait à aucun état américain, mais constituerait une entité indépendante,  le "District of Columbia", ce qui est toujours le cas. C'est le Congrès des États Unis qui exerce directement sa juridiction sur ce petit territoire.

C’est le président George Washington qui en détermina l'emplacement. Sans trop se casser la tête: il habitait à Alexandria, sur les hauteurs de Mount Vernon, et décida de créer la capitale au bord du Potomac, en bas de chez lui dans la vallée....

A sa mort en 1799, le Congrès décida de donner  au "District of Columbia" le nom de son président fondateur.

On parle beaucoup de franc-maçonnerie dans la création de Washington, et les conspirationnistes s'en donnent à cœur-joie pour faire dire à des objets et des circonstances anodines plein de choses qu'elles ne veulent pas dire.

On se souvient de ce tableau représentant la pose de la première pierre du Capitole:


George Washington et tous les protagonistes y apparaissent avec leurs décors de franc-maçon. L'architecte Pierre Charles Lenfant était aussi franc-maçon...

Il n'en faut pas plus pour déchaîner les esprits simples. Les plans de la ville seraient truffés de je-ne-sais-quoi maçonniques, de schémas occultes, comme des amulettes qui auraient je ne sais quel pouvoir.

Regardons le plan de Washington:
C'est un canevas de perpendiculaires  nord-sud et est-ouest, avec quelques diagonales...

D'aucuns y voient des compas et des équerres, et même ...des chouettes!


© prospectus touristique

Regardons maintenant le plan du parc du Château de Versailles:

© BNF.
C'est un canevas de perpendiculaires à 15° du N-S/E-O, avec quelques diagonales.
Toutes les intersections de diagonales peuvent passer pour des compas, on doit pouvoir y tracer une douzaine d'animaux, et pourtant, Lenôtre n'était pas franc-maçon...

Alors classons le sujet.

Washington est une capitale magnifique par l'ordonnancement de son plan, l'harmonie des dimensions qui la règlent, et les mesures d'urbanisme qu'elle respecte.

Car c'est sans doute la seule ville des Etats Unis qui a des règles d'urbanisme, et cela se voit tout de suite.

Les avenues toutes est-ouest sont larges de cent pieds, les rues, toutes nord-sud, larges de soixante quinze.

Dans tout le centre, elle est ponctuée de parcs et de pièces d'eau de façon qu'on ne puisse parcourir plus de trois blocs sans en rencontrer un.

Aucun gratte-ciel: la hauteur des constructions ne peut dépasser la largeur de la voie qu'elles bordent de plus vingt pieds. (environ 6 mètres...)















Inconvénient: les distances sont colossales et hors de portée d'un simple piéton, mais quelle majesté...



Toute la ville est coupée d'est en ouest par le Mall, une immense pelouse qui va du Capitole au lac "miroir" devant le monument de Lincoln, en incluant aux 3/5° de sa perspective l’immense obélisque du "Washington Monument".

(Lequel a été fortement secoué par un récent tremblement de terre au point que l'ascenseur s'est coincé au milieu et que les travaux dureront des années...) 




C'est aussi le siège de nombreuses institutions gouvernementales. Presque toutes...  Un système de sécurité d'enfer est déployé partout et toutes les rues ne sont pas propices à la promenade..





La forme "en étoile" de ses avenues fait du Capitole le point de fuite de nombreuses perspectives.







Pendant que nous mangions, un oiseau téméraire est venu jusque sur la table  disputer les miettes de notre repas.
Il était joli et très coloré.


Repas que nous avons fait suivre d'une crème glacée achetée dans ce camion rétro soigneusement restauré.


Washington est une ville propre, sans fils électriques, avec de nombreux arbres et espaces verts.


De nombreux théâtres..





...et musées pour occuper les touristes. y compris ce Musée de l'Espionnage, que nous n'avons pas eu le temps de visiter.



Considérant les distances colossales à parcourir d'un monument à l'autre, nous avons opté pour les bus de touristes. C'est la seule fois de tout le voyage où nous avons cédé à cette facilité. 

Le voyage est très cher (80$ par jour!!!), mais donne une excellente visibilité de tout ce qu'il faut avoir vu, avec des commentaires en plus.

Par contre... Il faisait 36° ce jour là... On se brûlait les fesses en s'asseyant à l'étage de cet autobus... J'ai pensé que ce sauna contribuerait à soigner ma bronchite. Hélas, la clim du restaurant du soir allait la relancer.

Mon appareil photo est rapidement devenu chaud dans mes doigts comme une tasse de café. Au bout d'un moment, j'ai du le mettre à l'ombre après chaque photo...






Mais le spectacle en vaut la peine. Surtout vue du haut de l'autobus, Washington révèle tous ses monuments. 

Certes, aucun n'est vraiment "historique" comme nous le comprenons en Europe: la plupart datent du XX° siècle. Mais avec ce souci de faire du classique tout neuf qui caractérise les Américains, et le soin qu'ils ont apporté à la construction de leur capitale, le spectacle est impressionnant.






Voici la porte du Edgar Hoover Building... photographiée en dépit de l'interdiction.


Parce que c'est tout de même le siège du FBI. Ici, vu de loin...


Beaucoup d’endroits de la ville offrent des perspectives spectaculaires,


...et tous les moyens sont bons pour la visiter. Mais celui-là est encore plus cher que notre bus à étage !



Voici la Gare de Washington, avec les pompiers qui viennent de l'éteindre.



et son comité d'accueil.



Derrière la gare, on construit un immense édifice qui devrait regrouper plusieurs ministères, trop à l'étroit dans les palais actuels.



Il existe une "Police du Capitole", avec des moyens lourds et spectaculaires...





Le bus roule des kilomètres entre les immeubles administratifs.
"Vous vous demandez où sont les habitants?" ironise le guide.
"On en trouve, se répond-il à lui-même. Le problème, c'est de trouver le boulanger".






Le Mall vu du pied de la colonne de Washington. Aux 3/5 de sa longueur...






Des deux côtés du Mall sont établis les Smithsonian's Museums(voir plus loin).
Mais on ne construit plus à Washington. Ce prochain "Smithsonian Museum" sera donc souterrain...





Ici, le Musée du Mémorial de l'Holocauste. Devant la porte, une croix gammée brisée.


Et encore une petite perspective au hasard.



L'immeuble administratif du Congrès. (qui siège dans le Capitole).


Bureau of Engraving and Printing.
Les créateurs et éditeurs du dollar et des médailles officielles.




Au loin, au bord du lac, le très élégant Mémorial de Jefferson.




Le voici de plus près. Au centre se dresse la statue de Thomas Jefferson, président de 1801 à 1809, et autre père fondateur de l'Union.




Mais on ne va pas où on veut comme on veut à Washington. Pour le voir de près, il faudrait quitter le bus, aller à pied  et reprendre le bus  suivant.



alors, merci le web...




Et quelques exercices photographiques sur une des plus jolies "cartes postales" de Washington"...





Également un must que nous irons découvrir à pied malgré la chaleur, le Memorial d'Abraham Lincoln. 

Le président qui a aboli l'esclavage en 1863....




Nous voici au pied des marches. 

L'obélisque du Washington Monument est à 1800 mètres, et le Capitole, tout au fond, à 3000 mètres.



Le reste se passe de commentaires. On "dévore" avec les yeux...



C'est de ces marches qu'en 1963, Martin Luther King s'est adressé à des centaines de milliers de personnes, avec son célèbre " I have a dream...".
Non seulement toute l'esplanade, mais les deux rives du canal étaient noires de monde jusqu'à l'horizon...










J'ai voulu déposer une rose, mais elle y était déjà...


Et toujours des oies cendrées...  Les oies du Capitole ?





Nous reprenons un autre bus à étage vers d'autres cieux.
Le Washington Monument est si haut qu'on le voit de partout.

Nous franchissons le Potomac vers d'autres aventures.




 Voici les monuments  de l'entrée du cimetière d'Arlington, où les États Unis inhument leurs grands hommes et leurs militaires tombés au combat.





Le cimetière d'Arlington est un immense parc à l'anglaise où seules les tombes des soldats sont alignées. Les autres sont disséminées en harmonie avec le relief et la végétation.




Et en bas du coteau, le Pentagone.
Encore un hochet pour les imaginatifs crédules, l'étoile à cinq branches, dite pentagramme, étant vraiment un symbole maçonnique. 

On imagine le Pentagone comme un immeuble administratif austère. En fait, il n'a que deux façades "austères" et les trois autres façades sont différentes. Celle-ci s’agrémente d'une colonnade...



Voici les deux "austères"...



Et une autre qui possède deux perrons...



Non loin de là, au-dessus du bistrot où nous nous rafraîchissons, les caméras des bâtiments de  l' "Office of National Drugs Control Policy" comptent les bulles dans nos verres de soda.  Planque ton joint, c'est pas le moment.



Retour vers l'autre rive du Potomac...


Et ses innombrables immeubles administratifs..




L'idée d'un tour en véhicule amphibie ne serait pas malvenue...


Parce qu'il faut chaud....


Mais nous apprendrons plus tard que ces GMC amphibies, utilisés pour promener les touristes à Washington et à San Francisco, et qui, pour faire de l'effet, exécutent un petit parcours fluvial,  ont le naufrage facile. Il n'y a jamais de victimes, mais tous les occupants y laissent téléphones,  passeports et appareils photo.
Il est donc question de les mettre définitivement hors service, après 60 ans de bons et loyaux services.





Il fait chaud...


Ah, un peu d'ombre...







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