20° Les chutes du Niagara







Les chutes du Niagara.



Les chutes du Niagara, c'est aussi une frontière. La frontière entre le Canada et les États Unis, qui passe au milieu de la rivière Niagara.

La rivière Niagara est un court cours d'eau (60 km ) qui permet au lac Erié de se déverser dans le lac Ontario.  Le courant y est donc violent et les chutes représentent l'essentiel de la dénivellation entre les deux lacs.


Laquelle rivière aborde les chutes du côté USA, (à droite sur la carte) et se déverse face à la rive Canadienne. Si donc vous êtres aux USA, vous êtes "au-dessus" des chutes, vous voyez l'eau disparaître sous vos pieds, et c'est à peu près tout.

Il faut donc être en face, sur la rive canadienne, pour pouvoir les admirer dans toute leur splendeur. C'est bien pourquoi j'avais choisi de traverser le petit bout de Canada tout vide par le nord du Lac Erié.


De plus, les habitants du coin ont bien organisé les choses pour faciliter la venue du touriste:

du côté canadien, vous avez la ville de Niagara Falls (CA),
alors  qu'en face,  on trouve la ville de Niagara Falls (USA).

ce qui, vous en conviendrez, apporte une grande simplification aux pérégrinations du néophyte. 

Un grand pont-poste-frontière, visible sur de nombreuses photos, relie les deux villes.


A l'arrivée à Niagara Falls CA, le Sheraton vous propose un "water park". Tout le monde vient là pour voir les fameuses chutes, mais le Canada, c'est aussi l'Amérique,  toutes les pompes à finances possibles tournent sans désemparer et on trouve des gogos pour aller voir de l'eau ailleurs que dans les chutes.



La preuve, la partie de Niagara Falls CA qui descend sur les chutes a été transformée en parc pour zozos. (J'avais dit gogos? .. Vous aurez rectifié...)











Il faut traverser tout ce capharnaüm en se bouchant le nez et les oreilles pour enfin atteindre...

Les petites chutes. Ou "Chutes Américaines".

En fait, il y a trois chutes. Celle que vous voyez sur cette photo, qui est "la petite chute". (On ne l'apprend qu'après...) La toute petite cascade à droite est une chute à parts entières, dite "le voile de la mariée".

Les "Grandes Chutes", on les devine loin à droite au nuage d'embruns qui les surplombe et aux arcs en ciel qui y plongent, mais on ne les voit pas encore...

Alors, je ne vous les montre pas encore.





 
Les petites chutes...




Les Américains, (les gars d'en face), ont construit une tour avec ascenseurs et promontoire pour s'écarter de la paroi et avoir du recul pour regarder "leurs chutes". En fait, du bout du promontoire, ils voient un peu des grandes chutes aussi. De loin.....




Il y a aussi tout un réseau de passerelles où on descend en ascenseur, qui permet d'aller se promener au pied du " voile de la mariée".




Du côté canadien, d'où je prends ces photos,  une vaste promenade agrémentée de parcs fleuris, dite "Niagara Parkway", nous emmène vers le sud à la découverte des grandes chutes.

Pour la petite histoire et l'encouragement au tourisme, nous avons stationné facilement notre voiture dans le parc fleuri grâce à ma plaque d'invalide, -dûment contrôlée à l'entrée-,  mais j'entendais autour de nous parler de parking à 60 et même 80 dollars.  La chute d'eau, ça fait aussi couler l'argent...


Allez, je vous fais "tartir" un peu, avec de jolies vues des petites chutes,



...éclairées par le soleil couchant.  (Cette dernière photo a été prise au retour)...










Les Grandes Chutes.



Dites "chutes du fer à cheval" en raison de leur forme. En fait, elles sont en "fer à cheval" parce qu'elles reculent, de 60 cm par an environ. On imagine l'érosion que peut provoquer un tel débit d'eau.

On suppose qu'il y a une paire de millénaires, il n'y avait qu'une chute, au niveau de l'actuelle "petite chute", et que la partie sud de cette chute -devenue la grande chute- s'est petit à petit séparée de l'autre à cause d'un terrain plus friable de ce côté. Elles sont actuellement séparées de 800 m.



Les grandes chutes sont plus hautes que les petites, non pas, bien sûr, que leur niveau de départ et d'arrivée soient différents,  (!!!) mais parce qu'il n'y a pas d'éboulis à leur pied. (Pour la double raison de débit plus fort et de terrain plus friable...)



Le spectacle, est grandiose, le bruit effrayant...




Petit moment de philosophie de votre auteur préféré, qui du coup, oublie de rentrer sa brioche accentuée par son régime obligatoire  aux hamburgers.



J'aurai eu trois moments d'émotion particuliers lors de ce voyage.  Sans doute pour m'être trouvé dans des endroits exceptionnels, où, l'âge venant, je commençais à ne plus imaginer aller un jour...

Ce furent en survolant le grand canyon en hélicoptère la semaine précédente, ce jour là en contemplant ces chutes du Niagara, et ce sera deux jours plus tard en faisant une croisière dans la baie de l'Hudson autour de Manhattan. 




Il y a en permanence plusieurs arc-en-ciel au-dessus des chutes, qui apparaissent, s'éteignent, réapparaissent plus loin.... Le spectacle est divin et permanent...



Des touristes aventureux vont en bateau braver les chutes à leur base. Nous y avons songé, mais quand on a vu l'entassement des moutons sur les embarcations, nous avons préféré y renoncer.






Le spectacle du nuage de brume et des arc en ciel est en constante évolution. Regarder le Niagara en face n'est pas statique: il se passe des choses, il y a du mouvement !




L'eau s'oxygène en se libérant en masse, et prend cette couleur verte qui caractérise les grands remous.






Nous descendrons tout-à l'heure (en ascenseur) sur cette petite plate-forme, quasiment sous la lisière de la grande chute.






On se pince un petit peu pour réaliser "qu'on est bien là".!




Je suis assez fier de cette photo:




Pendant que les schtroumpfs, là en bas, partent à l'assaut du monstre...





Ça fait tout de même un peu radeau de la méduse...  Un gros remous et...
Je n'aime pas le métro, je n'aimerais pas ce bateau. Aucun regret...






Nous sommes descendus sur la plate-forme aperçue tout-à l'heure. Le forfait visite-ascenseur comprend la fourniture d'un imperméable. 



Nous voilà si près de la chute et si bas qu'on peut voir en-dessous. De là où nous sommes existe d'ailleurs un tunnel qui va s'ouvrir derrière la chute. Fin d'une légende: On s'arrête à quelques mètres du bout du tunnel; personne ne peut aller derrière les chutes, ce n'est que le grondement d'un effroyable maelström. On serait immédiatement balayé et broyé.





Je ne sais quel coup de vent entraîne vers nous une trombe d'eau glacée qui nous rappelle qu'on est tout petit...



Morgan, toujours serviable, immortalise deux Japonaises devant la chute avant qu'elles ne se dissolvent.



Et le bateau des schtroumpfs paraît, du coup, beaucoup plus proche. Mais toujours pas envie d'embarquer. Ça a aussi un petit côté Don Quichotte, quelque part...

Sur cette photo, on voit les "petites chutes" au fond et les 800 mètres qui les séparent.




Nous voilà remontés.




Le soir tombe, le crépuscule rosit le ciel.
Adieu les chutes.




Et l'on voit très bien, au fond, le pont-poste-frontière qui relie Niagara Falls  à Niagara Falls.
Sur le pont qui s'appelle?  Bingo:  Le Niagara bridge !



Nous voici maintenant sur le fameux  Niagara Bridge qui relie Niagara Falls à Niagara Falls, attendu que nous avons décidé de manger et de dormir ce soir à Niagara Falls, parce que le capharnaüm de Niagara Falls nous a fait mauvaise impression.  J'espère que vous me suivez bien.

En fait, je ne voulais pas manger un Niagara burger, non plus.

D'ici, on voit très bien la distance qui sépare les petites chutes des grandes chutes.



Pendant tout le temps où nous nous sommes promenés le long du Niagara Parkway, un funambule a relié la tour-restaurant-panoramique à la tour Sheraton...

En agrandissant la photo ci-dessous, vous l'apercevrez très nettement dans le ciel.


Zoom...



On le voit ici, petit point dans le ciel à la hauteur du sommet des arbres et un peu à gauche du réverbère du premier plan...




Là, il est juste entre deux branches de l'arbre...




Et le voilà qui approche de la terre promise.
Il a parcouru 0,8 mile (1400 mètres)... entre les deux tours.




A Niagara Falls USA, on n'a pas construit de capharnaüm et de baraques de foire. La ville est même plutôt quelconque sauf....

Sauf lorsqu'on arrive sur le plateau au-dessus. Là, ils se sont éclatés en construisant un casino digne de Las Vegas.




 Sauf qu'ici, le contrôle à l'entrée est très sévère, et que j'ai du jouer à la caméra cachée pour prendre des photos.




La moquette est psychédélique à souhait. Elle me rappelle mai 68.
Est-ce cela qu'on appelle "fumer la moquette"?




Comme tous les casinos de là-bas, c'est un immense hangar avec des milliers de bandits manchots et de tables de jeu....




...assorti d'un centre commercial "de luxe" ,






Demain, nous partons pour New York... 
Ce sera la plus grosse journée de voiture de tout notre périple.


Morgan veut que nous arrivions à New York avec une voiture propre...



...propre...



...partout.



Et c'est parti sous un ciel triste.





à travers des petites villes pleines de fils électriques...








Avec des églises concurrentes qui se font face....




Une petit erreur de navigation, vite corrigée...




Et non sans éviter quelques oies cendrées. Nous finirons par en écraser une, la semaine prochaine, entre Washington et Baltimore, qui s'était aventurée sur une autoroute dans une circulation rapide et dense.

Elle nous a rapidement regardé de son œil gauche, puis il y a eu un plop sous la voiture, et un immense panache de plumes qui a empli le rétroviseur, dans lequel les voitures qui nous suivaient ont du se débrouiller.

Nous n'aurons vu ni élan ni ours, mais beaucoup d'oies cendrées.
Mais le chapitre suivant va nous apprendre qu'aux États Unis, toutes les oies ne sont pas cendrées.... Il y a aussi les étrangers.






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